TREATED - Ronflements: dois-je consulter ?Pour des raisons évidentes, nous ne savons pas si nous ronflons, à moins que quelqu’un nous le dise. Et c’est souvent un problème plus gênant pour le partenaire avec lequel nous partageons le lit plutôt que pour nous.

Cet inconfort peut même provoquer chez votre partenaire des difficultés pour trouver le sommeil, voir de l’insomnie. En outre, les ronflements sont généralement inoffensifs pour la santé mais ils peuvent aussi être le signe d’une maladie grave non diagnostiquée.

Nous avons donc pensé qu’il serait intéressant de développer ce sujet plus en détail, car il concerne beaucoup de personnes mais ses causes et conséquences sur la santé sont mal connues.

Qui est concerné par le ronflement ?

Les estimations varient.

On estime entre 10 et 20 millions le nombre de ronfleurs en France. Ce trouble concerne majoritairement les hommes. Même si les femmes, notamment après leur ménopause, sont aussi concernées.

Le ronflement est un véritable fléau puisqu’un français sur quatre considère que son couple en souffre. Mais paradoxalement 80% des français ignorent qu’une partie non négligeable de ces ronflements sont causés par l’apnée du sommeil.

Quelle est la cause des ronflements ?

Les ronflements sont causés par l’obstruction des voies aériennes supérieures à l’arrière de la bouche et dans la gorge. Le son des ronflements résulte du passage de l’air à travers ces tissus et de la vibration que ce phénomène provoque.

Si les ronflements se produisent pendant le sommeil et non pas quand on est éveillé, c’est parce que ces tissus se détendent pendant le sommeil. Par conséquent, le passage de l’air se rétrécit, la respiration s'accélère et est plus difficile, conduisant à un changement de pression et à la vibration déjà mentionnée.

Énormément de facteurs de votre vie quotidienne peuvent expliquer les ronflements:

  • La consommation d’alcool (cette substance agit comme relaxant et par conséquent assouplit les muscles)
  • L’obésité (les personnes en surpoids ont généralement les voies respiratoires rétrécies au niveau de leur gorge et de leur cou)
  • Le tabac (l’inhalation du tabac peut causer une inflammation des voies respiratoires et provoquer leur contraction)

Les personnes souffrant d’allergies touchant leurs voies aériennes (rhinite allergique) ont aussi plus de probabilités de développer des ronflements.

Quelle est la gravité de votre ronflement ?

La sévérité de vos ronflements peut être mesurée sur une échelle de trois échelons différents.

Echelon un

Ce premier grade correspond au ronflement de base. Il se caractérise par le fait qu’il se produit occasionnellement, qu’il n’est pas très fort et qu’il ne provoque pas de difficultés respiratoires.

L’échelon un est généralement inoffensif mais il peut constituer une gêne pour le partenaire de la personne qui ronfle.

Echelon deux

Ce deuxième échelon catégorise les personnes qui ronflent au moins 50% du temps, c’est-à dire au moins trois nuits par semaine. Ces patients rencontrent des difficultés à respirer correctement pendant la nuit. Ces symptômes entraînent généralement une certaine fatigue durant la journée.

Echelon trois

Cet échelon est le plus élevé et correspond aux personnes ronflant très fort et qui souffrent de difficultés respiratoires. Ce type de ronflements se produit à une fréquence importante, voir toutes les nuits.

Apnée du sommeil

Les études scientifiques montrent que le ronflement s’aggrave avec l’âge. Les personnes souffrant de ronflements à un échelon trois peuvent développer (ou souffrent déjà) d’apnée du sommeil.

Ce trouble de la santé se traduit par un blocage des voies respiratoires et donc une impossibilité de respirer pendant environ 10 secondes. Ce déficit en oxygène provoque des semi-réveils ou un réveil total car le corps tente de retrouver un rythme respiratoire normal.

Les cas graves de syndrome de l’apnée du sommeil se traduisent par 5 à 10 apnées par heure de sommeil. Ces symptômes ont pour conséquence d’entraîner de la fatigue puisque le patient ne peut pas dormir correctement.

Non soignée, l’apnée du sommeil peut constituer un risque pour la santé et provoquer des pertes de concentration pendant la conduite, de l’hypertension artérielle, une crise cardiaque ou un AVC.

Comment l’apnée du sommeil peut être diagnostiquée ?

Il est difficile de diagnostiquer le syndrome de l’apnée du sommeil car les symptômes se produisant durant le sommeil, il est difficile de déduire par soi-même que quelque chose cloche. Néanmoins, certains symptômes se manifestent pendant que le patient est éveillé.

En effet, une personne souffrant d’apnée du sommeil ressentira un manque de sommeil et souffrira donc de fatigue récurrente. Les symptômes visibles sont l’apparition de maux de tête, de l’irritabilité, des changements d’humeur, une perte de concentration, une perte de la libido (troubles de l’impuissance).

La sensation de fatigue devrait alerter votre médecin généraliste sur la possibilité que vous souffrez d’apnées du sommeil.

Les méthodes pour réduire les ronflements

Il existe plusieurs pratiques, simples à appliquer et qui vous permettront de réduire les ronflements :

  • Dormir sur le côté

L’un des inconvénients à dormir sur le dos est que les tissus autour de la gorge et en dessous du menton peuvent compresser les voies respiratoires et donc favoriser le ronflement. Dormir sur le côté permet de faciliter l’ouverture du larynx.

  • Boire suffisamment d’eau

La déshydratation peut favoriser l'assèchement des voies respiratoires et l’augmentation du son des ronflements. Il est recommandé de boire de l’eau tout au long de la journée (huit verres) afin d’être hydrater et de réduire les ronflements.

  • Remplacer régulièrement vos oreillers

Ce conseil s’adresse particulièrement aux personnes sujettes à des rhinites allergiques. Les oreillers peuvent contenir des acariens et donc aggraver les symptômes allergiques, dont de l’inflammation et une congestion des voies respiratoires.

Taper ses oreillers une à deux fois par semaine et les laver tous les trois à quatre mois peut aider à réduire efficacement la présence de ces allergènes.

En outre, les patients souffrant d’allergie doivent s’assurer de toujours avoir en réserve leur médicament histaminique, au cas où leurs symptômes leur causent des difficultés pour dormir correctement.

  • Garder un poids équilibré

Plus votre poids est important, notamment autour de la tête et du cou, plus les chances de ronfler et de développer une maladie connexes sont importantes. Manger de manière équilibrée et faire régulièrement de l’exercice physique est essentiel pour conserver un poids sain et par conséquent réduire la probabilité de ronfler.

  • Avoir un rythme de sommeil équilibré

De longues journées et de courtes nuits conduiront inévitablement à un mauvais rythme de sommeil et à une fatigue certaine. Cela a pour conséquence de détendre encore plus que la normale les muscles du corps et les tissus à l’intérieur de la bouche et de la gorge. Il en résulte un accroissement des ronflements.

Il est recommandé de dormir chaque nuit entre 7 et 9 heures et d’aller se coucher à une heure raisonnable afin de profiter d’une bonne nuit de sommeil.

  • Arrêtez de fumer et réduire votre consommation d’alcool

Une consommation importante d’alcool peut accentuer les ronflements. C’est pourquoi réduire la quantité d’alcool consommée peut avoir des bénéficies directs sur votre ronflement. Arrêter de fumer permet aussi de diminuer l’effet de l’’inflammation des voies respiratoires.

Que peut faire votre docteur ?

Votre médecin généraliste peut vous aider à identifier la cause de votre ronflement et vous suggérer certaines modifications à apporter dans votre mode de vie afin de limiter ces symptômes.

Si malgré le suivi de mesures préventives, votre ronflement ne diminue pas, votre docteur peut décider d’effectuer certains tests afin de déterminer la présence éventuelle d’une maladie non diagnostiquée responsable de la fatigue ou d’un sommeil excessif. Ces tests peuvent inclure le contrôle de la pression artérielle afin d’éliminer une hypertension sanguine ou une hypothyroïdie.

Une fois que ces maladies ont été exclues du pronostic médical, le docteur peut vous conseiller la consultation d’un spécialiste du sommeil afin que ce dernier puisse effectuer des tests plus approfondis et éventuellement diagnostiquer une apnée du sommeil. Pour cela, il est possible que votre sommeil soit observé et contrôlé au sein d’un établissement spécialisé ou chez vous, grâce à un matériel spécial.

Dispositifs pour réduire les ronflements fréquents et les apnées du sommeil bénignes

Pour les patients qui souhaitent réduire leurs ronflements, des traitements pour la dilatation nasale peuvent les aider à prévenir le rétrécissement des voies nasales. Parmi ces solutions médicales, on trouve les dispositifs suivants :

  • Bandelettes nasales à appliquer sur le nez
  • Dilateur nasal à placer à l’intérieur des narines

D’autres accessoires sont disponibles sous les formes suivantes:

  • Ceinture de menton qui permet de garder le menton fermé pendant le sommeil
  • Orthèse anti-ronflement (identique à une protège dent)

Ces dispositifs sont une autre catégorie de traitements oraux pour les patients souffrant d’apnée du sommeil légères. Certains d’entre eux sont disponibles en vente libre mais ils ne conviennent pas à tous. Et pour certains patients, il sera nécessaire de consulter un orthodontiste afin que ce dernier puisse réaliser un dispositif d’avance mandibulaire sur mesure.

Dispositif d’avancement mandibulaire

Mandibular advancement devices are another type of oral treatment for mild OSA. Some are available to buy ready-made, but this type won’t be suitable for everyone. In some cases it may be necessary to have a MAD custom-built by an orthodontist.

Ils permettent d’améliorer le processus de respiration au niveau des voies respiratoires en ‘avançant’ la langue et la mâchoire. Cette procédure permet de les éloigner de l’arrière de la bouche et de la gorge.

Le coût d’un tel dispositif peut significativement varier entre ceux réalisés sur mesure et ceux disponibles en vente libre.

Ventilation en pression positive continue (PPC)

Les machines à ventilation en pression positive continue, ou PPC, sont uniquement disponibles via un suivi médical. Cette méthode est considérée comme l’une des plus efficaces pour traiter les symptômes des apnées du sommeil modérées ou graves.

Ces dispositifs fonctionnent en distribuant de l’air compressé directement dans les voies respiratoires afin de les empêcher de se refermer et d’être obstruées. Les premiers jours d’utilisation nécessiteront un temps d’adaptation et les machines à PPC peuvent sembler inconfortables et invasives mais elles sont particulièrement efficaces. Et utilisé de manière régulière, les patients s’habitueront à dormir avec un dispositif à PPC.

Si vos ronflements vous empêchent, vous et votre partenaire, de dormir correctement, n’hésitez pas à consulter votre docteur car de multiples solutions existent..