Être diagnostiqué asthmatique ne vous empêche en aucun cas de profiter de vos vacances comme tout le monde. Pour voyager en toute sérénité, des mesures peuvent s’imposer à vous. Le changement d’environnement peut favoriser le déclenchement d’une crise chez une personne asthmatique. C’est pourquoi il est essentiel de prendre quelques précautions avant de partir. Pour exemple, votre asthme devra être contrôlé avant votre départ par votre médecin traitant. 

Ainsi, entre quatre et six semaines avant votre départ, commencez à penser à ce dont vous avez besoin.

Asthme : je fais le point avec mon médecin 

Avant votre départ, pensez à faire le point avec votre médecin traitant. Vous devrez vous assurer que votre asthme est correctement contrôlé. Dans le cas contraire, il peut être judicieux de repousser votre départ afin de laisser le temps à votre traitement de faire effet et ainsi maîtriser votre asthme. Partir en vacances après une crise d'asthme sévère n’est pas recommandé, en effet cela indique que votre asthme est mal contrôlé et mérite donc un examen approfondi.  

Asthmatique : choisir sa destination de vacances 

Selon le type de facteurs déclencheurs et la destination de votre voyage, une certaine préparation peut être nécessaire.

Un facteur fréquent auquel vous devez peut-être penser est le climat. S’il y a un changement de température ou d’humidité, est-ce que cela constitue un risque ? Est-ce que votre destination est concernée par un problème de pollution atmosphérique ? Est-ce que le niveau de pollen risque d’être élevé ?

En montagne : privilégiez les voyages en moyenne altitude (aux alentours de 1500 mètres). Les acariens et le pollen y sont moins présents. Cependant attention aux hauteurs car l'oxygène s’y fait plus rare et le froid plus intense. 

À la mer : La moisissure et l'humidité sont des facteurs qui pourraient déclencher une crise  d’asthme. 

À la campagne : Le pollen est également un facteur déclenchant pour les asthmatiques, veuillez prendre des précautions avant votre départ. 

Dans les grandes villes : attention à la pollution qui peut être fortement concentrée dans certaines villes (Bombay, Pékin, Mexico). Bien qu’il n’y ait pas de contre-indication à partir, il est tout de même important de consulter votre médecin traitant afin de renforcer votre traitement de fond si nécessaire.

Asthmatique : quel hébergement pour moi 

Les logements humides ou poussiéreux sont à proscrire. Préparez votre arrivée en demandant à ce que votre logement soit aéré et bien nettoyé. Attention également, à la moquette, au tissu, rideaux et vieux parquets qui sont de vraies sources d’acariens. 

Astuce : pensez à apporter une housse anti-acariens et des oreillers en matière synthétique afin de réduire les risques de crises. 

Asthme : les vaccins à effectuer avant le départ

Selon le pays où vous souhaitez vous rendre, certains vaccins peuvent être nécessaires afin de vous donner la protection souhaitée et éviter tout risque pour votre santé.

Votre docteur vous donnera les informations nécessaires concernant les éventuels vaccins que vous devez faire. Sauf si vous êtes allergique à l’un des ingrédients du ou des vaccins, votre traitement pour l’asthme ne devrait pas faire l’objet d’interaction médicamenteuse.

Asthme : comment gérer le transport

En premier lieu, assurez-vous d’avoir assez de stock pour toute la durée de votre voyage, ainsi qu’un stock suffisant en cas d’oubli ou de perte.

Il peut aussi être pertinent d’avoir avec vous des copies de votre ordonnance, si jamais vous perdez votre traitement ou que vous devez vous rendre chez un docteur ou à l’hôpital.

  • Conservez toujours avec vous votre inhalateur préventif
  • gardez un inhalateur supplémentaire dans votre bagage à main, si jamais votre bagage en soute est perdu.

Dans les transports et ce de façon générale, méfiez-vous des bouches de ventilation, au changement de température et à l’air climatisé. L’air froid et sec est un déclencheur de crises d’asthme. 

Asthmatique en avion 

La plupart des personnes voyageant par avion n’auront pas de problèmes particuliers.

Cependant, les personnes souffrant d’asthme grave peuvent remarquer une exacerbation de leurs symptômes dans les lieux où l’air est pressurisé et où le niveau d’oxygène est réduit. Selon la gravité des symptômes, vous pouvez demander à votre docteur de réaliser des tests pour s’assurer que votre voyage en avion est sans danger.

Si vous prenez l’avion, votre inhalateur devra être placé avec vos autres liquides, dans un petit plastique blanc et selon les restrictions de l’aéroport. Il est possible de voyager avec certains médicaments dont la quantité est supérieure à 100 ml. Mais vous aurez besoin d’une permission préalable de l’aéroport et de la compagnie aérienne avec laquelle vous voyagez, ainsi que d’une lettre de votre docteur.

N’entreposez pas votre inhalateur dans votre bagage en soute, en effet la dépressurisation videra automatiquement le contenu. 

Asthmatique en train

Évitez le contact avec les animaux, les zones fumeurs et la ventilation présente près des fenêtres. 

Asthmatique en voiture 

Important : ne laissez jamais votre inhalateur dans votre voiture ou dans le coffre en cas de forte température. La chaleur pourrait faire exploser votre aérosol-doseur.  

Pensez à aérer et dépoussiérer votre voiture régulièrement. Certaines automobiles constituent un réservoir important d'allergènes (poussières, pollens, poils d’animaux, acariens...). À cela s’ajoute les irritants respiratoires (désodorisant, fumée de cigarette, polluants extérieurs...)

Évitez également d’utiliser la climatisation. Dans certaines villes, évitez également d’ouvrir les fenêtres afin de ne pas faire entrer dans le véhicule les polluants et gaz d’échappement. 

Suivez votre traitement médical

 Il est tout aussi important de respecter votre traitement pour l’asthme en vacances, comme vous le faites habituellement.

Cela inclut prendre le médicament tel que prescrit par votre docteur afin de réduire le risque de développer une crise d’asthme.

Faîtes vos recherches

Avant d’entamer vos vacances, renseignez-vous sur les installations disponibles en cas d’urgence.

  • Faites une liste des coordonnées des différents services d’urgence et des médecins sur place. 
  • Demandez les  coordonnées de l’ambassade de France ou des services consulaires.
  • Ayez avec vous le numéro téléphonique de l’assistance voyage à laquelle vous avez souscrit avant de partir 

En cas de besoin, votre carte européenne d’Assurance maladie. La carte européenne d'assurance maladie (CEAM) permet aux résidents de l’Union européenne de pouvoir se faire soigner dans l’ensemble du territoire de l’UE gratuitement ou à frais réduit.

Vous pouvez demander gratuitement votre carte sur internet, par téléphone ou en vous rendant directement à la CPAM la plus proche de chez vous.

Néanmoins, la carte ne permet pas de couvrir tous les soins de santé et c’est pour cette raison que la souscription à une assurance de santé peut être nécessaire.

Pensez aussi à prévenir les personnes avec qui vous voyagez de toutes les informations concernant votre asthme qui peuvent s’avérer utile.

Voyager avec une assurance

Peu importe vos problèmes de santé, vous devez toujours vous assurer d’avoir une assurance voyage lorsque vous partez en vacances.

Au moment de demander votre assurance, il est important de préciser que vous souffrez d’asthme. Certaines compagnies d’assurance demandent aux patients souffrant d’une maladie chronique d’obtenir la permission de voyager auprès de leur médecin. 

Asthmatique : Choisissez les bonnes activités

Si votre asthme est correctement contrôlé, vous devriez être capable de prendre part à n’importe quelle activité ou exercice sportif.

Néanmoins, vous devriez vous rappeler que certains facteurs comme un changement de température ou d’altitude peuvent jouer un rôle dans le déclenchement des symptômes asthmatiques.

La plongée sous-marine, la randonnée en montagne ou le ski sont des activités populaires en vacances et qui présentent toutes des facteurs déclencheurs similaires (c’est-à-dire un changement extrême de température ou de pression d’air, et le stress).

Dernière révision:  11/10/2019