La Haute Autorité de Santé a publié ce mardi 23 octobre un communiqué de presse visant à recommander un dépistage systématique de la chlamydia chez les femmes âgées entre 15 et 25 ans.

Cette recommandation intervient dans un contexte d’augmentation du nombre de cas de chlamydia et de gonorrhée en France.

La majorité des patientes féminines ayant contracté l’infection sexuellement transmissible chlamydia ne développe pas de symptômes. Or, non soignée, cette infection peut avoir de graves répercussions sur la santé. D’où l’importance d’être dépisté si vous êtes sexuellement actif ou que vous pensez avoir contracté une IST.

Malheureusement, beaucoup d’idées reçues sont encore véhiculées sur les infections sexuellement transmissibles. Si vous souhaitez tester vos connaissances, notre quizz est fait pour vous!

Question 1: Vous pouvez facilement deviner si vous avez contracté une IST.

 

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Parfois, la présence d’une IST se traduit par l’apparition de symptômes spécifiques (tels que des sécrétions vaginales ou péniennes ou une douleur ressentie au moment d’uriner). Néanmoins, dans la majorité des cas, l’infection sera asymptomatique (aucun symptôme visible).

Ainsi, 1 homme sur 10 et 5 femmes sur 10 contractent la gonorrhée sans développer de symptômes. La chlamydia est encore plus indétectable puisque 5 hommes sur 10 et 8 femmes sur 10 ne souffriront pas de symptômes particuliers.

En outre, les infections virales sexuellement transmissibles, dont l’hépatite C et le VIH, peuvent souvent être en état de dormance pendant plusieurs années avant que les premiers symptômes ne se manifestent.

Par conséquent, l’unique moyen d’être sûr qu’on ne souffre pas d’IST est d’être testé.

Question 2: Pour faire un dépistage IST, je dois me rendre chez mon médecin généraliste.

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Votre médecin généraliste pourra contrôler les symptômes développés mais vous devrez néanmoins réaliser un test urinaire ou physique pour confirmer le diagnostic.

Votre docteur peut vous rediriger vers un laboratoire d’analyse. Vous avez aussi la possibilité de vous rendre dans un centre de dépistage qui vous permettra d’être testé en toute discrétion.

Vous pouvez trouver plus d’informations sur le site internet d’Info-Ist.

Enfin, il est aussi possible d’effectuer un test chez soi en commandant en ligne un autotest.  Ce dernier vous permet de prélever un échantillon de sang ou d’urine à domicile. Le test ne prend que quelques minutes et est à renvoyer par courrier au laboratoire d’analyses médicales.

Question 3: Les préservatifs réduisent drastiquement le risque de contraction d’IST.

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Lorsqu’ils sont correctement utilisés, les préservatifs offrent une protection efficace contre les infections transmissibles, via le contact avec des fluides corporels (comme la chlamydia, la gonorrhée ou le VIH). Le préservatif agit comme une barrière contre les substances contenant les bactéries.

Néanmoins, les préservatifs n’offrent pas le même niveau de protection contre les autres IST se transmettant via le contact avec des plaies infectées. C’est notamment le cas de la syphilis ou de l’herpès.

Si vous êtes sexuellement actif avec plusieurs partenaires ou si vous avez des rapports sexuels avec une personne qui n’a pas été récemment dépistée, l'utilisation de préservatifs est particulièrement importante.

Si vous pensez avoir contracté une IST, évitez tout rapport sexuel jusqu’à avoir été testé et avoir eu la confirmation que vous n’êtes pas souffrant. Si vous avez reçu un résultat positif, veuillez vous assurer de suivre un traitement médical et d’être à nouveau testé pour être sûr que l’infection a disparu.

Question 4: La méthode du ‘retrait’ réduit le risque d’IST.

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La méthode du ‘retrait’ (c’est-à-dire lorsqu’un homme retire son pénis du vagin ou de l’anus juste avant l’éjaculation) ne réduit pas le risque de transmission d’une IST. Cela s’explique par le fait que les sécrétions pré-éjaculatoires (qui peuvent aussi être porteuses de l’infection) entrent en contact avec le tissu de la membrane (à l’intérieur du vagin ou de l’anus) et que les sécrétions vaginales (aussi porteuses de l’infection) peuvent aussi entrer en contact avec le pénis.

La méthode du retrait est généralement utilisée pour réduire la probabilité de grossesse. Pour cette raison, les couples ayant des rapports sexuels vaginaux et pratiquant cette méthode on dans les faits encore plus de risques de contracter une IST.

Même en tant que contraception, la méthode de retrait a montré ses limites et ne serait efficace que dans 73% des cas. Alors que le préservatif et la pilule contraceptive ont respectivement une efficacité de 98% et 99%  (lorsqu’ils sont correctement utilisés).

Question 5: Parfois, il est nécessaire d’effectuer un nouveau test après le suivi du traitement médical.

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Depuis quelques années, certaines souches de l’infection gonorrhée sont résistantes aux  antibiotiques. C’est pour cette raison que le corps médical demande à effectuer un deuxième test, deux semaines après avoir terminé le traitement médical.

La syphilis impose d’effectuer un deuxième test après la prise d’un médicament pour s’assurer que ce dernier fonctionne correctement. En effet, mal soignée, cette maladie peut être mortelle.

Les personnes âgées de moins de 25 ans et qui ont été soignées pour la chlamydia se voient recommander d’effectuer une nouveau dépistage dans les 3 mois qui suivent la prise du traitement. Cette recommandation s’explique par le fait qu’une fois qu’on a été contaminé par cette maladie, le risque de contracter d’autres IST est élevé.

Si vous avez été soigné pour une IST mais que vous souffrez toujours de symptômes, vous devez effectuer un nouveau test afin de s’assurer que vous n’avez pas contracté une autre IST.

Les autres maladies ne pouvant pas être soignées définitivement ou qui sont chroniques, comme le VIH ou parfois l’hépatite C, devront être régulièrement contrôlées. Il est essentiel de suivre l’avancée du virus et de s’assurer que les traitements médicaux prescrits sont adaptés.

Question 6: Le suivi d’un traitement médical n’empêche pas de contracter à nouveau une IST

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Les IST bactériennes comme la chlamydia et la gonorrhée peuvent se soigner grâce au suivi d’un traitement antibiotique. Mais cela ne signifie pas que le patient soigné est immunisé contre la bactérie.

Peu importe que vous ayez déjà souffert d’une infection sexuellement transmissible ou non, il est toujours important d’avoir des rapports sexuels protégés.

Les IST virales, dont le VIH, augmentent le risque de contracter d’autres infections. Par conséquent, même si une personne est suivie pour une infection virale, elle doit toujours suivre certaines précautions lors de ses rapports sexuels.

Question 7: La chlamydia est l’IST la plus fréquente.

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La chlamydia est l’IST la plus diagnostiquée en France. Selon les derniers chiffres connus en France, environ 268 000 cas ont été répertoriés en 2016.

Cependant, bien que le nombre de diagnostic est moindre (environ 50 000 cas par an), le nombre de patients infectées par la gonorrhée est en augmentation.

Question 8: Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) sont plus touchés par les IST.

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Les statistiques de ces dernières années montrent que les cas d’IST sont en augmentation chez les HSH. On estime qu’un quart des cas concernent des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes.

Mais l’explication à cette augmentation diverge. Cela pourrait s’expliquer par un meilleur diagnostic et à une augmentation de personnes procédant à des dépistages.

Question 9: Le sexe oral est sans risque.

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Le risque de transmission par sexe oral est moindre que pour des rapports sexuels vaginaux ou anaux. Néanmoins, la gonorrhée, la syphilis ou l’herpès peuvent se transmettent par rapports oraux. Le risque est plus minime mais existant pour la chlamydia, l’hépatite B et C, le VIH et les verrues génitales.

L’utilisation d’une digue dentaire ou d’un préservatif pendant un rapport sexuel oral peut réduire le risque de transmission d’une IST. Mais encore une fois, ces méthodes de prévention ne protègent pas à 100%. Avant un rapport sexuel, il est donc toujours important de s’assurer que votre partenaire ne court pas le risque de souffrir d’une IST.

Question 10: On peut guérir d’une IST sans traitement médical.

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La probabilité que la chlamydia et la gonorrhée disparaissent d’elles-mêmes est particulièrement faible. C’est pourquoi ces infections doivent toujours être médicalement soignées.

Alors qu’en théorie il est possible que le corps maîtrise l’infection sans traitement médical, dans les faits, cela est extrêmement rare.

Si les IST bactériennes ne sont pas correctement soignées, elles peuvent engendrer des complications et ce, même si l’infection est asymptomatique. Si un patient ne prend pas le bon médicament ou ne suit pas la posologie (en ne terminant pas le traitement par exemple), cela peut engendrer une résistance bactérienne.

La façon dont le corps fait face à la contraction des infections sexuellement transmissibles peut varier. Un pourcentage important de personnes ayant contracté le virus herpès ne développera jamais de symptômes. Néanmoins, ces mêmes personnes sont porteuses du VPH (Virus du Papillome Humain). Dans de tels cas, le virus ne disparaîtra pas et est sexuellement transmissible.

Le VIH doit être soigné. Pour certains patients, la prise d’une prophylaxie post-exposition dans les 72 heures qui suivent la contamination peut stopper le virus.

Si vous pensez avoir contracté une IST virale ou bactérienne, il est essentiel de consulter un docteur dans les plus brefs délais.

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