Notre carte mondiale du paludisme

Voyager dans une région ‘exotique’ est une expérience magnifique, mais pas sans risque. Ce type de voyage nécessite une préparation en amont afin d’éviter la contraction de maladies graves telles que le typhoïde, la fièvre jaune, la dengue ou le paludisme.

Si vous avez déjà entendu parler du paludisme, aussi appelé malaria, vous savez s’en doute que cette maladie provoque des symptômes graves (maux de tête, fièvre, diarrhée, douleurs musculaires). Non soigné, le paludisme peut entraîner des complications et conduire au décès du patient.

Comme vous pouvez le lire sur notre site internet, la maladie se transmet via les piqûres de moustique. L’agent infectieux responsables des symptômes est un parasite du nom de plasmodium. En tout, il existe cinq catégories différentes de ce parasite. Le Plasmodium falciparum est considéré comme étant la souche la plus agressive.

Une fois qu’une personne a été piquée par un moustique porteur du parasite, ce dernier se diffuse dans le corps via les cellules sanguines, avant d’éventuellement attaquer les organes vitaux et le système nerveux.

Quand l’infection est détectée rapidement, les traitements existants sont très efficaces. Cependant, le fait que certaines régions du monde soient touchées par des souches agressives du paludisme et que les soins de santé y soient limités, imposent aux voyageurs de suivre un traitement préventif (prophylaxie).

En effet, il n’existe toujours pas de vaccins pour le paludisme, bien que plusieurs essais cliniques soient en cours. C’est pour cette raison que lorsqu’il s’agît de paludisme, l’aspect préventif est primordial.

Il existe plusieurs catégories de médicaments antipaludiques et leur prescription dépendra de votre destination.

Où pouvez-vous contracter le paludisme ?

Vous trouverez ci-dessous notre carte mondiale vous permettant de vérifier le risque de contraction paludique selon votre destination de vacances. Cette carte a été élaborée à partir des estimations des Centres pour le contrôle et de la prévention des maladies (Centers fors Disease Control and Prevention, CDC):

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(Les données de cette carte étaient correctes le 07/07/2016.)

Bien que les données de certains pays soient inconnues (Algérie) ou qu’elles recensent “aucun” cas (comme l’Argentine), il existe un risque que la maladie soit quand même présente dans certaines zones du pays. Avant de voyager, consultez le site internet de l’OMS pour connaître les derniers développements concernant la zone géographique vous concernant. En outre, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin. Plusieurs centres de maladies infectieuses et tropicales existent en France. Ces derniers seront à mêmes de vous donner des informations pertinentes quant au risque paludique.

Quels sont les pays les plus touchés par le paludisme ?

A partir des données de l’OMC relatives aux nombres de cas recensés en 2014, nous avons classifiés les pays concernés par la malaria. Nous avons ensuite déterminé le nombre cas de chaque pays pour 100 000 habitants:

*Données de l’OMC

**Données de la CIA

***Données du CDC

En 2014, le Burundi a enregistré le taux le plus élevé de cas de paludisme; 4,6 millions cas sur une population de 10,7 millions. A titre de comparaison, 363 395 cas avaient été comptabilisés en 2004. Ce qui signifie que le nombre de personnes malades a été multiplié par 12 sur dix ans.

Même si le Burundi est particulièrement touché par la malaria, le CDC estime le risque de contraction comme étant “modéré, alors que ses pays voisins comptabilisant moins de cas de paludisme, ont des niveaux d’alerte plus élevés. Cette classification démontre qu’il faut prendre très au sérieux le fait de se déplacer dans une région à risque, même si le niveau d’alerte n’est pas le plus élevé.

Est-ce que l’épidémie de paludisme s’aggrave ?

Globalement, les cas de malaria diminuent. Depuis 2000, l’OMC estime que le nombre de cas de paludisme dans le monde a diminué de 37%. Mais cette diminution ne concerne pas le continent africain. En effet, on constate un accroissement de l’épidémie de paludisme dans certains pays africains et 9 cas sur 10 concerne l’Afrique.

L’augmentation des températures et le changement climatique sont deux causes qui permettraient d’expliquer l’augmentation du nombre de cas de paludisme. Des températures plus chaudes favoriseraient la survie des moustiques porteurs du parasite à des altitudes plus élevées.

Quelles sont les mesures préventives à suivre ?

Au moment de préparer votre voyage, de multiples mesures de prévention sont à prendre en compte. En plus de suivre un traitement antipaludique préventif (médicament prophylactique) et même si vous envisagez de voyager dans une zone dont le risque de contraction est faible, il est fortement conseillé d’appliquer sur votre peau un répulsif à insectes (votre spray doit contenir un agent actif tel que DEET) et de porter des vêtements couvrants pour se protéger des risques de piqûres.

En outre, vous devez dormir sous une moustiquaire (pensez à en avoir une avec vous au cas où votre hôtel n’en a pas).

Quel médicament antipaludique choisir ?

Le choix dépend d’un certain nombre de facteurs, dont:

• La région dans laquelle vous voyagez
• La durée de votre voyage
• Votre profil médical

De nombreux pays (ou régions) sont confrontés à des souches résistantes du parasite. Il est donc important de prendre le temps de vous renseigner quant à votre destination. Comme indiqué ci-dessus, n’hésitez pas à contacter un centre des maladies infectieuses et tropicales afin que l’on puisse vous donner des informations fiables sur le traitement préventif adapté à votre voyage.

Certains traitements doivent être entamés trois semaines avant le départ. Il ne faut donc pas attendre la dernière minute pour réfléchir à votre traitement antipaludique. Plus votre date de départ approche, plus les options médicales diminuent. En outre, le traitement doit être suivi plusieurs semaines après votre retour.

Les cinq traitements préventifs les plus fréquents sont:

• Malarone
• Chloroquine
• Doxycycline
• Lariam (méfloquine)
• Primaquine

La Chloroquine est l’un des antipaludiques les plus anciens et par conséquent l’un des médicaments faisant l’objet d’une résistance infectieuse. Il est rarement prescrit comme médicament préventif contre la souche la plus sérieuse du parasite mais le sera pour des souches plus bénignes. Ainsi, ce médicament est fréquemment prescrit en combinaison avec d’autres traitements tels que proguanil.

Lors de votre consultation médicale, le médecin vous demandera la région dans laquelle vous souhaitez voyager afin de vous prescrire le traitement le plus adapté.

De quelle manière les médicaments antipaludiques fonctionnent-ils ?

Après une piqûre de moustique, le parasite plasmodium falciparum pénètre le corps par l’intermédiaire des cellules sanguines et se déplace jusqu’au foie. A partir de là, le parasite se démultiplie afin d’accroître sa présence dans le sang.

Lorsque le médicament antipaludique est utilisé à titre préventif, les agents actifs aident le corps à détruire le parasite avant que ce dernier puisse se démultiplier et se diffuser dans d’autres parties du corps.

Cependant, pour les patients ayant déjà dépassé ce stade de l’infection, le parasite se renforce et une hospitalisation d’urgence est nécessaire afin de prescrire des médicaments antipaludiques plus puissants. Ces derniers permettront d’attaquer le parasite directement dans les cellules sanguines et l’empêcheront de renforcer sa présence dans l’ensemble du corps.

En résumé, le paludisme est une maladie beaucoup plus simple à prévenir qu’à soigner. C’est pour cette raison qu’il ne faut pas négliger l’aspect préventif car la contraction de ce parasite peut avoir des répercussions graves sur votre santé.

Si vous souhaitez obtenir plus d’informations relatives aux traitements disponibles et à leurs effets secondaires, vous pouvez consulter notre site internet.