"Le repas de Noël n'est pas si mauvais pour la santé, il contient des légumes et de la bonne viande"
L'argument est tentant, mais est-il fondé ??

À première vue, un plat festif composé d'une belle viande, de légumes et d'accompagnements variés semble former un ensemble complet. Après tout, il contient un bon mélange de macronutriments, de vitamines et de fibres.
Mais si nous regardons d'un peu plus près, la réalité est souvent bien différente. Les fissures commencent à apparaître : ce repas unique, associé aux entrées, desserts et boissons, représente une charge calorique et digestive importante. Découvrons où se cachent les véritables excès du réveillon.
Des yeux plus gros que le ventre 👀
Tout d'abord, nous savons tous très bien que les portions sont beaucoup plus copieuses le jour de Noël. Non seulement nous avons déjà savouré une entrée riche comme le foie gras, mais les assiettes du plat principal sont ensuite remplies d'une belle volaille (comme le chapon), d'accompagnements riches comme les pommes de terre dauphine ou les gratins crémeux, de marrons, et sont souvent généreusement recouvertes de sauces.
Malheureusement, consommer de telles quantités en une seule fois met notre système digestif à rude épreuve. Cette surabondance ralentit la digestion, ce qui provoque non seulement la fatigue, mais aussi des désagréments plus spécifiques. Indigestion, lourdeurs d'estomac, ballonnements et parfois même des brûlures d'estomac sont la conséquence directe d'un estomac saturé, et souvent le prélude à cette torpeur inévitable en fin d'après-midi.
Modes de cuisson 🔪
Les ingrédients sont une chose, mais la méthode de cuisson fait toute la différence.
Pommes de terre rôties à la graisse d'oie, choux de Bruxelles sautés aux lardons, chapon généreusement arrosé de beurre : nous ne critiquons pas, car Noël est bien une période propice aux excès. Mais ces mets très riches ont un impact digestif important.
Les graisses lourdes augmentent considérablement l'apport calorique (un plat frit ou rôti peut facilement contenir beaucoup plus de calories que le même plat cuit sans matière grasse excessive).
L'impact sur la digestion est double : lourdeur accrue et risque de reflux gastrique. Si vous souhaitez alléger votre assiette, optez par exemple pour des pommes de terre cuites au four avec juste un filet d'huile végétale saine, ou pour des légumes simplement cuits à la vapeur ou braisés.
Boissons, desserts et gourmandises 🍷
La charge calorique ne s'arrête malheureusement pas au plat principal. C'est l'accumulation des extras qui peut devenir explosive.
En plus de l'entrée et du plat, la plupart des convives savourent un dessert copieux – souvent une bûche crémeuse – et accompagnent le tout d'un verre, ou plusieurs. L'alcool, les sodas et les desserts sont des sources majeures de calories vides et de sucres rapides, qui accélèrent le stockage des graisses.
Une fois tous ces éléments additionnés (apéritifs, vins, digestifs, bûche, chocolats), la facture peut être salée. Dans les cas d'excès majeurs, la consommation totale de calories sur la journée peut, selon certaines estimations, s'envoler jusqu'à 6 000, soit l'équivalent de deux ou trois jours d'apport normal !
Cet apport massif de sucres et d'alcool est non seulement lourd pour le système digestif, mais il génère aussi un pic glycémique suivi d'une chute, contribuant à la fatigue générale.
Alors, quelle conclusion en tirer ? 🤔
Nous ne sommes absolument pas là pour vous dire de ne pas vous faire plaisir à Noël ! C'est un moment de joie et de lâcher-prise.
Mais tout le monde n'est pas pareil. Si vous êtes en train de perdre du poids et que vous souhaitez conserver vos habitudes, ou si vous voulez éviter la lourdeur et les désagréments digestifs, quelques gestes simples suffisent : remplissez votre assiette avec modération, privilégiez les cuissons plus légères, et modérez votre consommation d'alcool.