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La fin du mois de janvier approche et c’est souvent un premier test pour savoir si les résolutions adoptées le 31 décembre sont plus que des idées passagères.

Beaucoup de personnes ont pour objectif d’améliorer leur mode de vie, de consommer moins d’alcool, de faire plus de sport, de manger plus équilibré… Chez nos voisins britanniques, la consommation d’alcool est un vrai sujet de santé publique. C’est pourquoi, depuis quelques années, le concept de Dry January rencontre un certain succès.

L’idée du Dry January, à traduire littéralement par ‘Janvier au sec’, date de 2013 et a été initiée par l’association caritative britannique Alcohol Concern. Concrètement, les personnes participant à cette initiative s’engagent à ne pas consommer d’alcool pendant tout le mois de janvier. Cette initiative a rencontré un grand succès et est désormais “sponsorisée” par le gouvernement.

Le but de cette opération est d’alerter sur les bienfaits de l’abstinence et d’inciter la population à réduire sa consommation d’alcool. Car n’oublions pas qu’une consommation excessive de boissons alcoolisées peut engendrer des problèmes de santé sur le court et long terme.

La campagne du Dry January a engendré de l’autre côté de la Manche énormément de débat chez les spécialistes santé, mais aussi dans l’opinion.

Les partisans de ce challenge considèrent qu’en plus des bénéfices notables sur la santé, le fait de ne pas boire de l’alcool pendant un mois vous aidera très rapidement à améliorer votre sommeil, à perdre du poids (la plupart des boissons contenant de l’alcool tendent à être beaucoup plus caloriques que ce que l’on pense) et à avoir une meilleure énergie.

Une étude du Royal Free Hospital a permis de montrer que les personnes ayant pour habitude de consommer plus de 35 doses standards d’alcool par semaine et s'abstenant pendant un mois, verront leur résistance à l’insuline considérablement diminuer, tout comme leur pression artérielle et leur taux de cholestérol. L’état du foie sera aussi meilleur.

Une autre étude réalisée en 2014 par l’Université du Sussex sur 900 personnes prenant part au défi du Dry January a révélé que six mois après, 72% d’entre eux ont réduit leurs épisodes de saoulerie (binge drinking) et 4% ont complètement arrêté la consommation d’alcool.

Néanmoins, même si le Dry January rencontre un certain succès, cette campagne ne fait pas l'unanimité. On constate notamment un effet pervers à cette abstinence. En effet, il n’y a pas grand intérêt à ne pas consommer d’alcool pendant un mois si dès le premier weekend de février on reprend ses habitudes d’avant janvier.

Les prochaines semaines permettront de connaître un premier bilan de l’édition du Dry January 2017. Et même si cette initiative n’existe pas en France, nous avons pensé qu’il serait intéressant de vous donner quelques conseils pour réduire votre consommation d’alcool pendant plus d’un seul mois.

Ne faîtes pas du 1er février une date symbolique

Les personnes symbolisant la fin d’un mois d’abstinence en se soulant dès le premier weekend qui suit, ruineront les efforts produits pendant ces 4 semaines. Ce constat s’applique évidemment à toute personne souhaitant réduire sa consommation d’alcool. Ainsi, certains spécialistes considèrent que les bénéfices sur le foie de ne pas boire pendant un mois seront annulés si une personne revient à ses mauvaises habitudes.

Pour conserver les bénéfices de votre abstinence, nous vous recommandons de reprendre graduellement votre consommation d’alcool. Par exemple, pourquoi pas vous imposer un nouveau défi pour le mois de février et consommer une boisson alcoolisée par semaine ou essayer de prolonger votre abstinence quelques semaines en plus.

Tout dépend de votre objectif et de ce qui vous convient le plus. Si vous vous imposez une pression trop importante, vous risquez d’obtenir un résultat contraire à celui fixé.

Privilégier une modération continue plutôt que d’alterner entre abstinence et saoulerie

Il est vrai que le défi britannique de ne pas boire pendant tout le mois de janvier est intéressant. Mais évidemment, il ne faut pas oublier que le but final est de réduire sa consommation globale d’alcool. Plutôt que de voir cette bonne résolution comme une excuse pour consommer le reste de l’année, envisagez-la comme la base de nouvelles habitudes de vie, plus saines pour votre santé.

C’est pourquoi, même les mois où vous buvez de l’alcool, vous devez vous rappeler des seuils de consommation recommandés par les professionnels de santé:

  • 3 verres standards par jour pour les hommes
  • 2 verres standards par jour pour les femmes
  • Essayer de ne pas consommer d’alcool pendant deux semaines

Ne pas boire d’alcool uniquement pour économiser

Même si ces offres ne sont plus aussi fréquentes qu’il y a quelques années, les offres spéciales comme les happy hours peuvent être une tentation pour consommer plus d’alcool à un prix moindre.

Pourtant, en plus de consommer une plus grande consommation d’alcool que prévu, les happy hours nous encouragent à consommer des boissons alcoolisées que l’on aurait peut-être pas choisi en temps normal.

Par exemple, on ne profitera pas forcément d’un verre de vin bas de gamme, mais ce dernier contiendra pourtant la même quantité d’alcool qu’un vin de meilleure qualité, qui sera plus appréciable en terme de goût.

C’est pourquoi, il est recommandé de boire moins et de ne pas céder à la tentation des offres spéciales ou happy hours pour privilégier la consommation d’un verre d’un alcool dont vous profiterez réellement, même si le prix est plus élevé.

Choisissez des activités sociales qui n’impliquent pas de l’alcool

Une fois que l’alcool devient une habitude de vos évènements sociaux, notamment avec vos amis, il peut être difficile de s’en priver. Consommer de l’alcool ensemble devient alors inévitable et il peut être difficile dans ce contexte de réduire ou d’arrêter sa consommation d’alcool.

Si vous souhaitez justement boire moins d’alcool, il peut être utile de suggérer à vos amis d’autres activités qui n’impliquent pas de consommer des boissons alcoolisées. Cela peut inclure une activité sportive, commencer un cours de cuisine, faire de la randonnée …

La clé est de réaliser que se socialiser ne nécessite pas forcément de consommer de l’alcool. D’autres options sont possibles, moins chères, plus stimulantes physiquement ou mentalement et plus saines pour votre santé.

Soyez aussi raisonnable en décembre

Si vous souhaitez vous inspirer de ce challenge britannique l’année prochaine, l’un des meilleurs conseils est peut être d’étendre votre défi au mois de décembre. Comme nous en avons parlé dans un précédent article, le mois des fêtes est souvent synonyme d’excès culinaires et de boissons alcoolisées. C’est d’ailleurs ce qui nous motivent souvent à réduire ou à stopper notre consommation d’alcool le mois qui suit.

Encore une fois, un tel défi comme celui du Dry January peut nous servir d’excuses pendant la période des fêtes et à céder à toutes les tentations avant que la nouvelle année ne commence. En fait, cette manière de penser annule les bénéfices d’une modération continue. La consommation d’alcool pendant le mois de décembre a le même effet dans le corps que lors du reste de l’année.

Il est donc recommandé de ne pas voir la consommation d’alcool durant les fêtes de de fin d’années comme étant opposée au mois de janvier. Ce n’est pas parce que vous envisagez de ne pas boire de boissons alcoolisées en janvier que vous devez doubler votre consommation en décembre.

Evidemment, il n’y a rien de mal à célébrer les fêtes avec un ou deux verres mais gardez en tête qu’une consommation plus raisonnable en décembre facilitera le suivi de bonnes habitudes pendant la nouvelle année.